L'entraînement sportif chez la femme
Le sport est une nécessité pour être et rester en bonne santé et maintenir un bel équilibre psychique. Nous avons tous besoin d’en faire mais le sport pratiqué de manière intensive est non physiologique pour notre organisme et peut avoir des conséquences délétères à long terme. La femme est plus sensible aux effets du sport à l’excès de par sa constitution physiologique
Différences physiologiques
La capacité musculaire de la femme est en moyenne de 15 à 30% plus faible que celle d’un homme.
La consommation en oxygène de son organisme est lui aussi plus faible de 15 à 30% et son volume cardiaque est plus faible également.
Le métabolisme énergétique de la femme est moins performant c’est-à-dire que les cellules de son organisme produisent moins d’énergie que celui de l’homme.
La quantité de sang et d’hémoglobine est d’environ 25% inférieure ce qui réduit le transport en oxygène et donc la production d’énergie.
La stimulation hormonale musculaire anabolisante par les androgènes est bien plus basse.
Sa capacité de thermorégulation est inférieure (une femme transpire moins à même intensité d’exercice et de chaleur). Elle commence à transpirer à une plus haute température centrale et cutanée bien qu’elle ait plus de glandes sudoripares. Cela est du à la masse grasse qui est plus importante chez la femme et qui agit comme isolant.
A la lumière de ces faits, force est de constater que la femme est plus affectée qu’un homme pour produire un effort physique que ce soit au niveau musculaire, respiratoire qu’au niveau du rendu énergétique. Aussi nous conviendrons tous du fait que la femme sportive est une femme méritante et valeureuse
Système hormonal perturbé
Une activité sportive intense a des conséquences non négligeables chez la femme et notamment au niveau de son système hormonal.
Les cycles menstruels sont perturbés et des modifications hormonales apparaissent notamment quand le taux de masse grasse corporelle est inférieur à 20% (quand précisément ce taux se situe dans une fourchette entre 13% et17%) dû à une augmentation importante de la dépense énergétique et psychologique. La fonte excessive de la masse grasse entraine un retard voire un arrêt des menstruations (aménorrhée).
De plus, des efforts violents stimulent la sécrétion d’hormones anti reproductives.
Le sport intensif pourra alors être la cause pour une femme de ne pas être en capacité de concevoir un enfant.
Grossesse
Chez la femme enceinte, les activités physiques sont déconseillées pendant le premier trimestre car il y a un risque d’avortement. Il convient d’éviter les exercices intenses et prolongés car ils peuvent entraîner une baisse du débit sanguin utérin ou une élévation de la température interne de la mère et donc du milieu utérin et du placenta.
Par contre, une activité sportive modérée après les premiers mois présente des avantages et peut réduire le risque de certaines complications (césarienne, rupture du tissus au moment de l’accouchement, avortement spontané et durée de l’accouchement).