Fringales sucrées et sensibilité au sucre
Le sportif est amené à consommer des glucides pour pourvoir à ses besoins énergétiques. Hors, une consommation importante de glucides élève la glycémie et de fait la production d’insuline qui n’est pas sans conséquences sur la santé. Ainsi, une forte production d’insuline peut provoquer le blocage d’une hormone, la leptine, qui participe au contrôle de l’appétit et génère la sensation de satiété.
Malheureusement, si la production de cette hormone est bloquée, le sportif peut être amené à grignoter sans arrêt, voire à avoir des fringales de sucré.
Le problème est que l’on peut utiliser la pratique sportive pour justifier ces comportements voire à se déculpabiliser alors que de véritables problématiques d’addictions (au sucre, au sport ou autre) sont sous-jacentes et peuvent impacter durablement la bonne santé. La prise régulière de gels et la consommation importante de féculents de type pâtes et/ou riz peuvent rendre le sportif plus sensible à la dépendance au sucre.
Alors si vous savez ou sentez que vous avez besoin de votre shoot de sucre régulièrement ou que vous avez une sensibilité au sucre, ces lignes peuvent vous être utiles pour préserver votre santé et continuer votre pratique sportive.
Un manque de volonté ? Pas nécessairement.
Les fringales de sucré ne résultent pas d’un manque de volonté et ne doivent pas être une source de culpabilité. La forte attirance pour le sucré voire la dépendance au sucre et aux glucides raffinés est en réalité causée par un problème biochimique à savoir une incapacité du cerveau à produire en quantité suffisante les substances chimiques qui sont responsables de la régulation de l’appétit. Les personnes sont ainsi soumises à des impératifs biologiques et elles ne peuvent pas dire non. C’est la raison pour laquelle la volonté seule ou même la psychothérapie ne suffisent souvent pas à aider ces personnes.
Les solutions naturopathiques de terrain
Des nutriments riches en acides aminés précurseurs de sérotonine
Les acides aminés sont des nutriments très spécifiques qui nourrissent la zone du cerveau qui contrôle l’appétit inhibant toute envie de chocolat, de glaces, de pâtes, de pain, etc. On les trouve dans les aliments riches en protéines (viande, fromage, etc.) mais aussi dans des compléments alimentaires.
Des aliments à index glycémique bas
L’index glycémique est un indice propre à un aliment, qui permet de classer les glucides en fonction de leur capacité à élever la glycémie c’est-à-dire le taux de sucre dans le sang. Il est basé sur une mesure physiologique. Tous les glucides provoquent, suite à leur ingestion, une augmentation plus ou moins forte du taux de sucre dans le sang. Les glucides qui sont digérés rapidement et font grimper rapidement et fortement la glycémie, ont un indice glycémique élevé.
Ceux qui sont digérés lentement et ont peu d’influence sur la glycémie ont un indice glycémique bas.
Il existe diverses astuces pour abaisser l'IG d'un aliment glucidique pour ralentir et réduire l’absorption du glucose : cuire a minima ses aliments comme les pâtes, les consommer avec des lipides (huiles, graines, fruits oléagineux), des protéines végétales ou animales et/ou des fibres (légumes, son d’avoine) notamment.
Phytothérapie et oligothérapie
IL est également possible d’utiliser des régulateurs du système nerveux pour limiter les pulsions comme l’extrait de safran et de figuier. Côté huile essentielle, celle de géranium modère l’appétence au sucre. Enfin, des oligo-éléments comme le Zinc-nickel-cobalt et le chrome peuvent également participer au contrôle des envies de sucre.
Alimentation
Il est possible d’envisager certaines pistes en matière d’alimentation pour être rassasié sans faire d’excès en ajoutant à ses repas par exemple plus de protéines (animales et végétales), des fibres (privilégier le complet et semi-complet plutôt que du raffiné), des œufs, des amandes, des légumes secs comme les pois cassés, les haricots secs, les lentilles, les pois chiches qui contiennent beaucoup de protéines, peu de graisses et contribuent à ne plus avoir faim après un repas.
Relaxation
Le stress entraîne la sécrétion de cortisol, une hormone qui augmente l'appétit, favorise le stockage et freine le déstockage. En même temps, il perturbe la production de sérotonine, l’hormone du bien-être. Le stress perturbe aussi le sommeil. Or, on sait qu'un manque de sommeil favorise le surpoids en augmentant la faim et la fatigue. La gestion du stress devient alors une priorité pour limiter la compensation par l’alimentation. Les exercices de respiration sont un moyen simple de faire baisser la tension. Une respiration lente et profonde assure un meilleur apport en oxygène, ainsi qu'un meilleur équilibre acido-basique et hormonal. Se focaliser sur son souffle permet aussi de couper court aux pensées obsédantes.